Louise Michel au LUX le 24 décembre

Louise Michel le film bientôt sur nos écrans. Nos deux compères après Aaltra et Avida récidivent au cinéma avec une libre adaptation d'une probable vie de Louise Michel si elle avait connu notre époque (à vrai dire il y avait déjà pas mal de choses à faire en son temps et un sacré tas de profiteurs à dézinguer).
Ici Yolande (Moreau) qui incarne Louise Michel a décidé après s'être fait salement virer de sa boite de cintres décide de s'offrir son patron. Vous me direz : pas facile d'aller flinguer son boss. Pas démontée Louise arrive à convaincre ses collègues d'embaucher un professionnel. Et là je vous le donne dans le mille : le pro c'est Bouli Lanners, autant vous dire si vous vous rappelez de Bouli dans "j'ai toujours rêvé d'être un gangster" n'est pas vraiment du genre hyper pro. En même temps quand on connaît le perso (ses multiples venues au LUX nous rassure) il n'a rien d'un tueur mais par contre il a un pouvoir comique mélangé à une mélancolie intérieure qui en font irrémédiablement un personnage attachant autant à la vie qu'à l'écran.

Ce couple improbable part donc en quête de ce patron et là, comme dans le film de Lars Von Trier « Le Direktør », on se rend bien compte que le patron n’est pas toujours là où on l‘attend et qu’à force de multiplier les intermédiaires on finit par ne plus savoir qui est derrière tout ça. Habile façon pour ces requins et enc... de se dédouaner de toute responsabilité.

On connaissait le talent de nos deux amis Benoit (Delépine) et Gus (Kervern), il confirme dans ce 3^ème long métrage à la fois leur rage et colère face à un monde absurde (et l’actualité nous le démontre chaque jour) mais aussi leur façon singulière de faire des films et de raconter des histoires. En effet militants de chaque instant pour aborder le monde de façon décalé et drôle (Groland, Siné hebdo), les deux compères font du cinéma dans le même état d’esprit : un zeste de poésie, un zeste d’absurde, un regard en biais sur le monde et beaucoup de talent sont le cocktail parfait pour une filmographie sans faute. On aime ou on n'aime pas, c’est normal mais force est de constater que nous avons là deux auteurs qui en dehors de  tout processus mou et consensuel font du cinéma comme ils en ont envie. On ne peut pas en dire autant de pas mal de cinéastes. Ces mecs là prennent des risques à tout niveau, si nous spectateurs nous ne sommes pas capables de les suivre et de le soutenir y’a plus qu’à ravaler (et s'étouffer) notre pop corn et filer dans les multiplexes se taper des produits formatées où l’indigence le dispute souvent à la connerie.

Voilà, je reviendrai sur le film et je vous donnerai des nouvelles de la venue de Gus et Benoit et peut-être de Yolande à Caen au LUX dans un prochain billet. En attendant, je vous rappelle la liste des acteurs du film dont je n'ai pas parlé et qui à elle seule vous met l'eau à la bouche : Benoît Poelvoorde; Albert Dupontel; Francis Kuntz; Hervé Desinge; Philippe Katerine; Mathieu Kassovitz, Mis Ming...

Un conseil final allez sur le myspace du film clik clik et sur le blog de Gus clik clik

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